Projet solaire de Chevenon Site d'information et de concertation

Le solaire flottant

Le solaire flottant est un nouveau type d’installation photovoltaïque. Au lieu d’installer les panneaux solaires sur le sol, l’installation s’effectue sur une étendue d’eau inutilisée. Pour le projet de Chevenon, l’étendue d’eau correspond à un site d’extraction de sable et de graviers. La centrale est donc composée de panneaux photovoltaïques classiques installés sur des flotteurs, eux même ancrés au fond du plan d’eau et/ou sur ses berges.

Plusieurs chaînes de panneaux photovoltaïques sont mises en série entre eux et se regroupent dans des boites de jonction. Chacune des boîtes de jonction est reliée aux onduleurs photovoltaïques, organes qui permettent de passer d’un courant direct à un courant alternatif. Ces onduleurs photovoltaïques peuvent être dits centraux (des onduleurs de grande capacité et de grande dimension) ou décentralisés (plusieurs petits onduleurs qui peuvent être fixés en bout de table). Ensuite, le courant alternatif est rehaussé par un ou plusieurs transformateurs électriques (qui rehaussent la tension à 20 kV). Finalement, un poste de livraison est mis en place et permet l’injection de l’énergie produite sur le circuit de distribution. Différents éléments de la centrale sont également mis en place. Il s’agit de la clôture, des pistes d’accès et du dispositif de sécurité.

La solution photovoltaïque flottante est similaire sur bien des aspects à l’implantation d’une centrale photovoltaïque au sol. Dans les deux cas, le soleil permet aux panneaux photovoltaïques de produire un courant direct, en fonction de l’irradiation de ce dernier. La centrale est toujours composée de plusieurs chaînes de panneaux photovoltaïques, d’onduleurs, de transformateurs, … qui sont installés sur des flotteurs.

Aujourd’hui, le principal frein à la filière photovoltaïque est le manque de terrains exploitables. Le solaire flottant peut facilement trouver sa place dans des zones modifiées par l’homme mais qui sont aujourd’hui inutilisées (lac de carrière, retenue de barrage, …). Ainsi cette technologie débloque de nouveaux espaces pouvant accueillir des énergies renouvelables sans conflit avec d’autres usages, notamment agricoles. Selon une étude de la Banque Mondiale, le potentiel d’installation de parcs solaires flottants dans le monde correspondrait à 400 GW, une puissance non-négligeable.

Faux ! Une installation photovoltaïque fonctionne en toute saison, tant qu’elle reçoit de la lumière, elle produit de l’électricité. La production d’électricité par l’installation dépend de l’énergie lumineuse, par conséquent les panneaux solaires produisent aussi en cas de pluie ou de ciel nuageux. La production d’énergie électrique sera juste moins élevée qu’au soleil.

La durée de vie d’une installation photovoltaïque est de minimum 30 ans. En effet, au bout de 25 ans, un panneau disposera toujours de 80% de sa puissance initiale, et peut donc toujours produire de l’énergie électrique. Après 30 ans de fonctionnement, les matériaux et l’énergie utilisés pour les industrialiser ne seront pas perdus. Les modules PV seront recyclés par une entreprise assermentée pour le type de technologie présent au sein du panneau. Aujourd’hui le taux de recyclage atteint jusqu’à 97 %. Eléments travaille en relation avec l’association PV Cycle, le premier recycleur de panneaux photovoltaïque en France.